La fatigue, tout le monde sait ce que c’est. Les gens se doivent de travailler pour vivre. Physiquement ou intellectuellement, mais en tout cas travailler. Tous efforts prolongés provoquent un jour ou l’autre la fatigue.Mais qu’est-ce que la fatigue chronique? La biologie de ce phénomène est étudiée et claire depuis longtemps. Curieusement, le mécanisme de la fatigue est d’une grande importance. C’est grâce à ce mécanisme que les gens développent l’endurance, la force physique et indirectement la volonté. Suite à des efforts physiques, on ressent une fatigue paisible, une satisfaction de soi-même et de la vie. Les corps mental et physique de l’homme sont en harmonie et se complètent. Un tel état de l’esprit et du corps humain permet à l’homme de résoudre n’importe quel problème et faire face à n’importe quel défi dans la vie, dont l’apparition ne fait qu’exciter chez l’homme l’emballement. Et maintenant, dites-moi, qui d’entre vous a déjà éprouvé au moins une fois dans sa vie de tels sentiments ? Apparemment, vous ne pouvez pas vous en souvenir. Alors, de quoi vous souvenez-vous? Du matin, lorsqu’il n’y a pas de forces pour se lever, quand on se force d’aller au travail, quand il n’y a plus du tout d’intérêt pour la vie, quand la tristesse s’est solidement installée dans votre tête et vous n’avez qu’une seule envie, celle de rentrer le plus vite possible pour se coucher et ne plus bouger, même plus réfléchir.
Vous êtes vraiment paresseux! Mais vous ne faites que simuler! Vous êtes absolument en bonne santé! Aïe, aïe, aïe, n’avez-vous pas honte? Les médecins prononçaient de telles répliques à chaque fois qu’ils entendaient des plaintes contre la fatigue. De la fatigue chronique? mais ca n’existe pas! Dans le meilleur des cas, ils pouvaient recommander en tant que traitement de faire des promenades en plein air et des activités sportives. En fait, la médecine fut longtemps opposée à reconnaître la fatigue comme maladie, en se créant ainsi un certain handicap et lui permettant de se renforcer. Ce n’est qu’en 1984 que les médecins ont reconnu une nouvelle maladie qui a frappé l’humanité. C’est arrivé au Nevada, aux États-Unis dans une petite station balnéaire près du lac Tahoe. Plus de deux cents personnes se sont adressées à Paul Cheney, le médecin pratiquant dans ce village. Les gens avaient les mêmes plaintes : une forte fatigue, une baisse d’humeur, une irritabilité, une envie de se cacher sous la couette et d’y rester. Un lecteur instruit nous dira : « Comment ça? C’est la grippe qui est épidémique, ou l’on devient fou un par un! »
Essayons de comprendre, pourquoi les États-Unis?
La culture de l’Occident, avec sa mode fulminante et ses tendances changeantes, le haut niveau de la technocratie, la poursuite interminable des biens sociaux par n’importe quel moyen. Le chômage et la précarité, un rythme de vie globalement trop élevée et voilà les premières raisons des maux de ces patients d’après les examens et les études des médecins. Un portrait général de ceux ayant des symptômes du syndrome de fatigue chronique fut établi. Ce sont les gens aptes au travail, âgés entre 30 et 45 ans en moyenne, socialement actifs et pratiquant une activité intellectuelle. Une autre nuance intéressante fut remarquée : la plupart des patients hier encore étaient des hommes d’affaires ambitieux et ayant du succès. Des patriotes, aspirant à montrer le meilleur d’eux-mêmes, d’être devant tout le monde, et, par conséquent ne se permettant aucune mollasserie ou repos. Le rythme de vie actuel ne laisse pas à l’homme la possibilité de se relaxer. Les ressources défensives de l’organisme sont tendues en permanence. Conséquences : le stress, des infarctus, des attaques cérébrales, et encore bien d’autres maladies nerveuses, et à présent le « syndrome de fatigue chronique » en plus! Il faut dire que tout cela est regrettable. Et si plusieurs maladies d’origine nerveuse, sont assez bien étudiées, la nature du SFC n’a pratiquement pas été étudiée, les causes de son apparition peuvent être fantastiques, par exemple, l’écologie, l’ordre social, la technocratie, une infection, une prédisposition génétique et bien d’autres.
Certains spécialistes pensent que la raison principale de l’apparition du syndrome fatigue chronique chez l’homme est une anomalie de l’autorégulation du système nerveux central, notamment de sa partie temporo-limbique qui répond prioritairement de la liaison entre le système nerveux viscéral avec le système nerveux central. Le système nerveux viscéral assure le bon fonctionnement et l’interaction de tous les organes et systèmes. Un dysfonctionnement de cette liaison transforme l’homme en un instrument de musique mal accordé avec toutes les conséquences qui en découlent. Une autre cause possible du SFC est une toxine, l’arabinol, sécrété par certaines levures de genre Candida vivant dans l’organisme humain. Lorsque l’immunité de l’homme est affaiblie, celles-ci s’activent et la toxine qu’elles sécrètent peut devenir un déclencheur du Syndrome de fatigue chronique.
Des hypothèses, des hypothèses et encore des hypothèses! Et tant que la vraie raison de l’apparition de cette maladie n’est pas identifiée, les médecins ne peuvent que proposer une thérapie de soutien : l’autoformation, l’hypnose, la vitaminothérapie, les tranquillisants, la réflexothérapie, l’acupuncture, l’alimentation saine et équilibrée, le repos actif et les émotions positives. Il existe également un groupe spécial de médicaments dits « adamants » , notamment, le kemantane et le bromantane, étant des immunostimulants ayant de plus un effet antiviral. Malheureusement, il faut avouer qu’il n’existe pas de médicaments contre le SFC de nos jours. Tout ce qu’on peut conseiller, c’est de mener un mode de vie sain et oublier la cupidité.